Accès de la femme à la terre et d’autres groupes vulnérables


L’accès de la femme à la terre et d’autres groupes vulnérables est le thème de la formation à laquelle l’assistante Aline Chikara a pris part pour le compte de l’Université Evangélique en Afrique (UEA). La formation a eu lieu à Ruhengeri au Rwanda du 6 au 9 février 2017. Cette formation a été organisée par EALAN (Eastern African Land Administration Network). Elle a regroupé les représentants de 14 Universités africaines et européennes. A l’issue de cette activité, les participants ont reçu la mission de former leurs paires. C’est dans ce contexte que l’atelier de restitution a été organisé à BUKAVU, le 21 mars 2017 en faveur du personnel féminin de l’UEA regroupés au sein de l’Association de femmes diplômées des Universités (ASFEDU). Outre la notion du genre, l’activité était essentiellement focalisée sur les mécanismes de résolution des conflits fonciers, la propriété foncière et le genre dans les différentes cultures, ce que l’on gagne lorsque les femmes ont accès, utilisent et contrôlent la propriété foncière et les types de systèmes fonciers et droits de propriété

En effet, par opposition au sexe qui est biologique (inné et inchangeable), le genre est une construction sociologique conférée à un sexe. Il désigne la manière dont la société attribue les rôles aux individus en fonction de leurs sexes (hommes, femmes, garçons, filles) ou de leurs statuts (déplacés, pygmées, réfugiés, esclaves, etc.). L’erreur serait donc de réduire le genre au sexe ou de penser que parler de la prise en compte du genre fait référence uniquement aux femmes. Ainsi, le genre renferme les idées d’équité et d‘égalité entre les sexes. Il s’agit d’exiger les mêmes droits et que les femmes et les hommes jouissent de la même valeur des biens, des possibilités, des ressources et des récompenses socialement valorisés. Ainsi, il peut être nécessaire de favoriser les femmes ou de prendre des mesures spécifiques pour protéger leurs intérêts entre autres en ce qui concerne les questions foncières.

La terre est une source de revenu et d’estime. La femme qui a la terre a le pouvoir de décision dans son milieu de vie. Lorsque les femmes ont accès, utilisent et contrôlent la propriété, les avantages sont énormes. Il y a des avantages non seulement sur elle-même, mais également ils se traduisent au niveau de la famille, du village ou de la communauté toute entière : La terre permet à la femme d’être autonome économiquement et socialement (peut se prendre en charge et ses dépendants, s’épanouie et se stabilise, gagne plus et démarre des petites entreprises). En outre lorsque la femme accède à la terre elle peut non seulement démarrer des entreprises prospères  et aider l’homme à couvrir les charges (économiques, scolaires et alimentaires) mais également elle peut permettre à la famille de gagner plus et contribuer au développement socio économique de tout le village. Cependant, les femmes ont un accès limité à la terre et très peu de femmes sont propriétaires foncières. Elles sont limitées par l’ignorance, les coutumes et les lois discriminatoires. Plusieurs cultures ne permettent à la femme d’avoir des titres fonciers et l’administration foncière ne figure pas sur le programme d’enseignement en République Démocratique du Congo. Certes, l’intégration de l’administration foncière dans le programme d’enseignement peut permettre aux femmes de connaitre de plus en plus leurs droits pour pouvoir en réclamer et savoir comment conserver leurs terres une fois acquises. Quant aux hommes, ils comprendront que la terre n’est jamais une affaire d’homme seulement.

En grande partie les systèmes législatifs ne reconnaissent pas les régimes fonciers coutumiers et informels. Ils ne sont donc pas recommandables car ils ne garantissent pas la sécurité foncière. Ils sont à l’origine des conflits dus à l’empiétement des limites et à la dépossession abusive. Ils sont certes, beaucoup pratiqués parce qu’ils répondent souvent aux besoins des groupes à faible revenu et des personnes impatientes face à la lenteur administrative.

Ainsi, l’enregistrement foncier est recommandé car il vise à garantir la sécurité des transactions immobilières et à protéger le propriétaire contre l’empiétement de tiers.

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B.P: 465 Cyangugu/Rwanda
3323 Bukavu, Sud-Kivu/RD Congo

:+243 99 4223128
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