Ce lundi 24 juin 2025, ont débuté les enseignements sur le cours de Leadership et transformation des conflits en première année de baccalauréat, à  la Faculté de sciences sociales de l’Université Évangélique en Afrique. Un cours dispensé par La Professeure NGONGO KILONGO FATUMA, Rectrice de cet Alma Mater. La méthodologie participative, a caractérisé la leçon du jour, et les étudiants étaient placés au centre de leur formation.

Quant aux enseignements, les jeunes étudiant.es ont été invités par la Professeure, d’analyser le contexte actuel qui caractérise la République Démocratique du Congo en général, et la province du Sud-Kivu en particulier. À cet effet, les apprenants, curieux et attentifs, ont développé les éléments majeurs à la base de la crise liée au leadership et son impact sur la paix, l’éducation et le développement  communautaire en cette période de guerre. Les réflexions des étudiants  ont ainsi abouti à ce qui suit:

Sur le plan politique : les guerres, l’insécurité grandissante et violences, viols et  cambriolages des personnes et de leurs biens (véhicules, concessions, …), l’impossibilité de circuler et/ou voyager d’un territoire à l’autre. Face à cette situation, les étudiants ont souligné la discrimination dont ils sont victime etc cela à l’égard de ces camarades qui résident les territoires non encore occupés par la rébellion AFC/M23. Pour les étudiants, les conséquences de cette situation  c’est l’exacerbation des tensions intercommunautaires et les traumatismes pour les personnes adultes et chez les enfants. À  cause de la guerre, une jeune étudiante témoigne ce que fait actuellement son petit frère. Selon elle, « Mon petit frère de moins de 5 ans, élève de l’école maternelle commence à s’intéresser uniquement  de situation de la guerre au détriment de ce qu’on l’apprend à  l’école ». Dans le même angle d’idée, sa collègue renchérit dans ses extraits le cas de son familier qui, à cause de cette situation, a développé des maladies cardiovasculaires.

Pour les étudiant-es, la situation actuelle entraîne un climat d’incertitude pour la finalisation des cours et même de la clôture de l’année  académique jusqu’à ce jour. C’est pourquoi, nombreux d’entre eux ont abandonné les études, expliquent les étudiants. Sur le plan social, les étudiant-es ont cité les pertes en vie humaines, le recrutement des jeunes dans les mouvements rebelles du M23, le rançonnement, le chômage des jeunes ainsi que la pauvreté extrême de la population, aujourd’hui considérée comme une source de malnutrition chez les enfants. Mais aussi, ces derniers ont souligné les déplacements soudains et sans rendez-vous des personnes et des familles. Ainsi, les conséquences de ceci sur le social  provoquent un problème de santé mentale et  la dénaturalisation des enfants en période scolaire. Sur le plan économique, les étudiants ont décriés la fermeture des banques, l’exploitation illégale des ressources naturelles et la perte inopinée d’emplois qui constituaient une source de revenus chez la plupart des parents. Pour mettre fin à la session de la journée, la professeure a expliqué à ces étudiants que cette situation, est une illustration de la crise de leadership au niveau de notre pays.

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